Emmanuel Macron caricaturé en Hitler dans des affiches, une enquête ouverte

Des dizaines d’affiches détournant l’image d’Emmanuel Macron en Adolf Hitler ont été découvertes dans le centre-ville d’Avignon, suscitant de vives réactions et l’ouverture d’une enquête par le parquet pour injure publique et provocation à la rébellion.
Plusieurs dizaines d’affiches représentant le président de la République, Emmanuel Macron, sous les traits d’Adolf Hitler, ont été découvertes dans le centre-ville d’Avignon (Vaucluse) dans la nuit de mercredi à jeudi a appris Actu17, confirmant une information de La Provence.

Ces affiches, qui reprennent une fresque apparue pour la première fois le 3 avril dernier, ont été insérées dans des panneaux publicitaires. Cette provocation n’a pas tardé à entraîner de vives réactions de la part des élus locaux ainsi que de la société gestionnaire des panneaux publicitaires.

Les affiches, qui détournent l’image du chef de l’État en lui attribuant la moustache caractéristique d’Hitler, ainsi que les chiffres 49.3, ont été placées un peu partout en ville, de la gare au tribunal et jusqu’aux abords de la préfecture, y compris près de la rue Thiers.

Un «affichage totalement sauvage»

La mairie d’Avignon a réagi rapidement, contactant la société propriétaire des panneaux publicitaires, Clear Channel. L’élu de permanence en ce jour férié, Claude Tummino, a précisé à La Provence qu’une intervention était prévue pour retirer les affiches. De son côté, Clear Channel a qualifié les faits d’“affichage totalement sauvage” et a promis que ses équipes étaient mobilisées “pour les enlever dans les plus brefs délais”.

Le ou les auteurs de ce placardage sauvage encourent des peines de deux mois de prison et 7500 euros d’amende au titre de la provocation à la rébellion, et 12 000 euros d’amende délictuelle pour l’injure au président.

La ville d’Avignon a également pris la décision de déposer plainte suite à ces événements. Le parquet d’Avignon a ouvert une enquête pour “injure publique envers le président de la République” et “provocation à la rébellion”, selon BFMTV.

Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a dénoncé les faits dans un message sur Twitter, ajoutant qu’il était “grand temps de sanctionner de la façon la plus sévère possible ceux qui s’adonnent à de telles campagnes odieuses”. Il a conclu en s’interrogeant : “Jusqu’où iront-ils dans l’indignité et dans l’abject ?”.

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